Chapitre 1/3
J'étais enfin arrivée à Nadriel, la capitale humaine. Analyser le territoire était la première partie de ma prochaine mission. Chaque détail comptait, je ne pouvais pas échouer.
Je commençai par observer les défenses. J'était habillée en civile, robe normale de bourgeoise d'un marron se mêlant bien à mes cheveux. Ces derniers était laissés flottants, retenus uniquement par un bandeau. Il y avait de nombreux gardes et archers faisant des rondes, sur les murs et par les routes de la ville. Je remarquai qu'il étaient parfaitement disciplinés, gardant toujours la même position ou parcourant toujours des routes très spécifiques. C'était parfait, ma tâche ne pouvait qu'en être simplifiée. La ville était bien remplie de bâtiments de toutes sortes, mais était du même coup en construction. Si les entrées officielles étaient gardées, les sorties est et ouest ne possédaient que des trous, l'un vers la plaine et l'autre vers la mer. Le seul endroit complètement isolé semblait être le donjon, comme coutume habituelle pour toute ville fortifiée se respectant.
Il ne prit pas grand temps avant que je tombe nez à nez avec une jeune fille qui courait, une épée en main. Elle courrait très vite d'ailleurs. Elle s'arrêta devant moi, probablement curieuse. Je m'inclinai pour la saluer. Elle me répondit avec un sourire:
"Salut. Comment t'appelles-tu? Tu es nouvelle ici?"
Je hochai la tête, et sortit mon carnet pour pouvoir mieux communiquer avec elle. Je remarquai dans son regard une probable inquiétude due à ma taille.
- Je m'appelle Annabelle. Je suis muette de naissance.
- Enchantée. Je me nomme Maelias."
Nous discutâmes un peu, elle me comprenant à peine de mes gestes. J'usai beaucoup de ma plume sur mes pages, et au final nous réussîmes à garder une conversation intéressante. Pendant que nous discutions, je ne pus m'empêcher de remarquer un homme qui nous regardait de loin. Après quelques minutes, je saluai l'adolescente, et me dirigeai vers l'inconnu. Il ne bougeait pas et me regardait avancer. À quelques mètres de lui, je le saluai. Il me rendit mon salut. Il était habillé très sombre, et je vis que l'un de ses yeux était orangé, l'autre camouflé sous sa capuche très asymétrique.
Je commençai alors à discuter avec lui. Il disait s'appeler Hunter, et il réussi à cacher habilement le reste de ses informations. La tendance tourna sur le fait qu'il était plutôt à moi de répondre aux questions. N'ayant rien à cacher, je lui dit que je venais des terres en visite, et que je trouvais la ville magnifique. Lui, de son côté, contrairement à Maelias, ne semblait en aucun cas affecté par la géante se trouvant devant lui. Rien d'étrange n'était d'autre à signaler. Il me proposa de me présenter la capitale, une invitation que j'acceptai volontiers.
"Ici, vous pouvez voir la boulangerie. Là, c'est la banque et la poste dans un seul et unique bâtiment. Et par ici..."
Nous tournâmes en rond pendant de longues minutes, avant de nous retrouver devant la taverne, où nous rencontrâmes à nouveau la petite fille coureuse. Il se faisait tard, alors je l'interrogeai:
"Pourquoi ne vas-tu pas dormir chez toi? Avec tes parents?
- Je n'ai plus de chez moi, me répondit-elle. Et je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai aucune mémoire de mon enfance, ni même de mes parents."
Je regardai les étoiles qui apparaissaient dans le ciel. Il était l'heure de passer à l'action. Je saluai ceux qui m'avaient accueilli, leur souhaitai une bonne chance et une merveilleuse nuit avant de me diriger vers le tunnel menant à la caserne. Je me déguisai rapidement pour que personne ne puisse reconnaître Annabelle, et me dirigeai d'un pas sûr vers l'endroit où les soldats étaient formés. Je saluai les deux gardes à l'entrée, et me laissèrent entrer sans problème. À l'intérieur, tout était calme. Je montait les escaliers jusqu'au toit. Quelques gardes patrouillaient sur les enceintes de la ville, ne faisant pas plus attention à moi qu'il le faudrait. Ils surveillaient surtout à l'extérieur, pas à l'intérieur. Et je dus admettre que la vue était parfaite de là où j'étais installée. J'attendis que personne ne soit à proximité et grimpai agilement sur le toit de la baraque. Nadriel s'étendait sous mes yeux. Je notai mentalement tous les bâtiments élevés que je voyais au loin. Je remarquai sans surprise que la majorité étaient occupés, surtout la tour de guet, remplie d'archers. Sauf...le moulin. J'avais trouvé un perchoir parfait.
Je sortis un arc, j'installai une flèche sur la corde tendue, puis je lâchai. Le projectile décrivit une courbe dans la nuit, et alla se planter directement dans un poteau de quartz abandonné au milieu de la place, celui que je visais. Je souris, satisfaite d'avoir pu évaluer comme il se doit les distances du premier coup. Je rangeai rapidement mon arme, puis descendis du toit. Personne ne m'avais remarqué. Je me dirigeai vers le piliers, et y arracha la flèche plantée. Je cassai la pointe du bois, et jetai le dernier dans l'eau, rangeant la première dans mon sac. J'en avais vu assez de cette ville. Pour l'instant du moins. Il était l'heure pour moi de changer de destination.
Je me dirigeai vers le port, où un bateau m'attendait. La petite embarcation flottait sur l'eau noire silencieusement aux côtés des navires humains. J'embarquai. Une femme, elle aussi encapuchonnée comme moi, vint me demander:
"Votre destination?"
Je lui passai un morceau de papier. Elle hocha la tête et l'avala, avant de détacher les voiles. En quelques minutes à peine, nous étions partis. En direction de la ville marchande, la ville de l'alliance entre les races. Chez Dribliblu. Vers sa famille.
"Amarà."
J'étais enfin arrivée à Nadriel, la capitale humaine. Analyser le territoire était la première partie de ma prochaine mission. Chaque détail comptait, je ne pouvais pas échouer.
Je commençai par observer les défenses. J'était habillée en civile, robe normale de bourgeoise d'un marron se mêlant bien à mes cheveux. Ces derniers était laissés flottants, retenus uniquement par un bandeau. Il y avait de nombreux gardes et archers faisant des rondes, sur les murs et par les routes de la ville. Je remarquai qu'il étaient parfaitement disciplinés, gardant toujours la même position ou parcourant toujours des routes très spécifiques. C'était parfait, ma tâche ne pouvait qu'en être simplifiée. La ville était bien remplie de bâtiments de toutes sortes, mais était du même coup en construction. Si les entrées officielles étaient gardées, les sorties est et ouest ne possédaient que des trous, l'un vers la plaine et l'autre vers la mer. Le seul endroit complètement isolé semblait être le donjon, comme coutume habituelle pour toute ville fortifiée se respectant.
Il ne prit pas grand temps avant que je tombe nez à nez avec une jeune fille qui courait, une épée en main. Elle courrait très vite d'ailleurs. Elle s'arrêta devant moi, probablement curieuse. Je m'inclinai pour la saluer. Elle me répondit avec un sourire:
"Salut. Comment t'appelles-tu? Tu es nouvelle ici?"
Je hochai la tête, et sortit mon carnet pour pouvoir mieux communiquer avec elle. Je remarquai dans son regard une probable inquiétude due à ma taille.
- Je m'appelle Annabelle. Je suis muette de naissance.
- Enchantée. Je me nomme Maelias."
Nous discutâmes un peu, elle me comprenant à peine de mes gestes. J'usai beaucoup de ma plume sur mes pages, et au final nous réussîmes à garder une conversation intéressante. Pendant que nous discutions, je ne pus m'empêcher de remarquer un homme qui nous regardait de loin. Après quelques minutes, je saluai l'adolescente, et me dirigeai vers l'inconnu. Il ne bougeait pas et me regardait avancer. À quelques mètres de lui, je le saluai. Il me rendit mon salut. Il était habillé très sombre, et je vis que l'un de ses yeux était orangé, l'autre camouflé sous sa capuche très asymétrique.
Je commençai alors à discuter avec lui. Il disait s'appeler Hunter, et il réussi à cacher habilement le reste de ses informations. La tendance tourna sur le fait qu'il était plutôt à moi de répondre aux questions. N'ayant rien à cacher, je lui dit que je venais des terres en visite, et que je trouvais la ville magnifique. Lui, de son côté, contrairement à Maelias, ne semblait en aucun cas affecté par la géante se trouvant devant lui. Rien d'étrange n'était d'autre à signaler. Il me proposa de me présenter la capitale, une invitation que j'acceptai volontiers.
"Ici, vous pouvez voir la boulangerie. Là, c'est la banque et la poste dans un seul et unique bâtiment. Et par ici..."
Nous tournâmes en rond pendant de longues minutes, avant de nous retrouver devant la taverne, où nous rencontrâmes à nouveau la petite fille coureuse. Il se faisait tard, alors je l'interrogeai:
"Pourquoi ne vas-tu pas dormir chez toi? Avec tes parents?
- Je n'ai plus de chez moi, me répondit-elle. Et je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai aucune mémoire de mon enfance, ni même de mes parents."
Je regardai les étoiles qui apparaissaient dans le ciel. Il était l'heure de passer à l'action. Je saluai ceux qui m'avaient accueilli, leur souhaitai une bonne chance et une merveilleuse nuit avant de me diriger vers le tunnel menant à la caserne. Je me déguisai rapidement pour que personne ne puisse reconnaître Annabelle, et me dirigeai d'un pas sûr vers l'endroit où les soldats étaient formés. Je saluai les deux gardes à l'entrée, et me laissèrent entrer sans problème. À l'intérieur, tout était calme. Je montait les escaliers jusqu'au toit. Quelques gardes patrouillaient sur les enceintes de la ville, ne faisant pas plus attention à moi qu'il le faudrait. Ils surveillaient surtout à l'extérieur, pas à l'intérieur. Et je dus admettre que la vue était parfaite de là où j'étais installée. J'attendis que personne ne soit à proximité et grimpai agilement sur le toit de la baraque. Nadriel s'étendait sous mes yeux. Je notai mentalement tous les bâtiments élevés que je voyais au loin. Je remarquai sans surprise que la majorité étaient occupés, surtout la tour de guet, remplie d'archers. Sauf...le moulin. J'avais trouvé un perchoir parfait.
Je sortis un arc, j'installai une flèche sur la corde tendue, puis je lâchai. Le projectile décrivit une courbe dans la nuit, et alla se planter directement dans un poteau de quartz abandonné au milieu de la place, celui que je visais. Je souris, satisfaite d'avoir pu évaluer comme il se doit les distances du premier coup. Je rangeai rapidement mon arme, puis descendis du toit. Personne ne m'avais remarqué. Je me dirigeai vers le piliers, et y arracha la flèche plantée. Je cassai la pointe du bois, et jetai le dernier dans l'eau, rangeant la première dans mon sac. J'en avais vu assez de cette ville. Pour l'instant du moins. Il était l'heure pour moi de changer de destination.
Je me dirigeai vers le port, où un bateau m'attendait. La petite embarcation flottait sur l'eau noire silencieusement aux côtés des navires humains. J'embarquai. Une femme, elle aussi encapuchonnée comme moi, vint me demander:
"Votre destination?"
Je lui passai un morceau de papier. Elle hocha la tête et l'avala, avant de détacher les voiles. En quelques minutes à peine, nous étions partis. En direction de la ville marchande, la ville de l'alliance entre les races. Chez Dribliblu. Vers sa famille.
"Amarà."