RECIT N°1, LA PLEINE LUNE...
Je me baladais, Juiiop, au bord de l'océan un soir de pleine lune. Blanche comme le sable fin de la plage et parfaitement ronde. J'entendais soudain un bruissement de feuille dans des buissons à l'orée de la forêt. Par crainte, je sortais mon arc et encochais une flèche. Un pas. Un autre. Il restait encore 6 mètres entre les buissons et moi. Encore un bruit, suivit d'un hurlement de loup. Ce bruit était très proche, grâce à mes bottes en cuir souple de vélin, j'avançais à pas léger, sans un bruit. Puis, je contournais un arbre me bouchant la vue, tournais autour de buissons - en restant tout de même assez loin en cas de danger. La forêt était épaisse, feuillue. La légère lumière que procurait la lune n'était pas suffisante pour voir ce que cachait ce buisson. J'entendais un cri perçant, comme une sorte d'oiseau en quête de proie et affamé.
Derrière moi se rapprochait une bête sauvage. Elle était grande, mais la lune n'éclairait pas assez. Je me mis à prier la déesse de me protéger. Il hurlait en montrant les crocs, grondant de plus belle. Il était sur 4 pattes, avec des griffes acérées, et ses pattes étaient ensanglantées. Me retrouvant dos à la lune sur la plage je vis alors sa gueule. Un loup, qui parut beaucoup plus massif que la moyenne.
"-Surement le chef de la meute, pensais-je tout haut. Je ferais mieux de le tuer avant qu'il ramène le reste de la horde."
Semblant avoir compris mes paroles, il hurla et se jeta sur moi, montrant ses crocs, je me jetais sur le côté pour esquiver une morsure - qui me serait surement fatale. Il mordit l'air et atterrit la tête dans le sable, le museau enlisé. Je me retrouvais donc dans son dos, je bandais mon arc et tirais 2 flèches en quelques secondes. L'esquive de ma part et son enlisement lui aura donc été fatal. Le loup, poussait un hurlement de douleur, cracha du sang et s'écrasait lourdement sur le ventre.
Il était mort. J'étais soulagé, et je remerciais la déesse de m'avoir ainsi protégé. Je devais filer dare-dare si je voulais rester en vie. Mon cœur s'arrettait de battre. Encore un cri perçant, provenant du buisson, je ré-encochais une flèche et visais le buisson. Des petits yeux globuleux dépassaient, le reste du corps de tardait pas. Un petit aiglon en sortit, et semblait crier : "Maman, maman !"
Je décidais donc de l'adopter.