La vie.
Un battement. Une conscience. Une énergie. Un mouvement.
Je grandis, j'entend des cœurs battre. Le mien, celui de ma mère. Mais je ne sais pas ce qu'est qu'un cœur. Alors je n'ouvre pas les yeux.
Je grandis encore, j'entends des respirations. Mais je flotte dans un liquide et je suis nourrie par un cordon. Je n'ai pas besoin de respirer. Alors je n'ouvre pas les yeux.
Je grandis toujours plus, j'entends du bruit dehors. Des pas, des paroles. Mais je ne sais pas ce que ça veut dire. Alors je n'ouvre pas les yeux.
Je grandis, je n'entends plus rien. J'ouvre les yeux. Je suis vivante. Je ne suis qu'un corps frêle et fragile, mais de mes pupilles de démone je vois tout. Je vois une femme habillée en doré s'écrouler au sol, l'abdomen troué de toute part. Je vois un homme, probablement le tueur, habillé d'un habit noir et d'une cravate rouge, ricaner. Je vois que ce n'est plus qu'un mortel, c'est un être démoniaque. Une aura froide l'entoure. Un paysage ravagé le précède. Je vois une main, la mienne, se lever. Puis l'homme se désintégrer.
Mais je ne comprends rien à tout cela. Alors je l'oublie, et je ferme les yeux, estompant une vision que mon esprit ne peut enregistrer.
Car je ne suis pas encore née.
Un battement. Une conscience. Une énergie. Un mouvement.
Je grandis, j'entend des cœurs battre. Le mien, celui de ma mère. Mais je ne sais pas ce qu'est qu'un cœur. Alors je n'ouvre pas les yeux.
Je grandis encore, j'entends des respirations. Mais je flotte dans un liquide et je suis nourrie par un cordon. Je n'ai pas besoin de respirer. Alors je n'ouvre pas les yeux.
Je grandis toujours plus, j'entends du bruit dehors. Des pas, des paroles. Mais je ne sais pas ce que ça veut dire. Alors je n'ouvre pas les yeux.
Je grandis, je n'entends plus rien. J'ouvre les yeux. Je suis vivante. Je ne suis qu'un corps frêle et fragile, mais de mes pupilles de démone je vois tout. Je vois une femme habillée en doré s'écrouler au sol, l'abdomen troué de toute part. Je vois un homme, probablement le tueur, habillé d'un habit noir et d'une cravate rouge, ricaner. Je vois que ce n'est plus qu'un mortel, c'est un être démoniaque. Une aura froide l'entoure. Un paysage ravagé le précède. Je vois une main, la mienne, se lever. Puis l'homme se désintégrer.
Mais je ne comprends rien à tout cela. Alors je l'oublie, et je ferme les yeux, estompant une vision que mon esprit ne peut enregistrer.
Car je ne suis pas encore née.