Chapitre 1/3
"Un véritable assassin ne tue pas pour l'honneur. Il ne tue pas pour la vengeance. Il ne tue pas pour la justice. Il ne tue pas pour la vérité. Et il ne tue pas pour la liberté."
J'écoutai attentivement mon mentor, Griffe d'or, me parler. Nous étions dans une forêt enneigée sur le plateau d'un haute montagne. La neige me faisait frissonner, mais je restais impassible du mieux que je le pouvais, droite, ne montrant aucun signe de faiblesse pendant que l'assassin professionnel devant moi me donnais un discours en taillant une branche de son couteau. Nous ne croisions jamais nos regards.
"Dites-moi, Prisme des ombres, pourquoi donc tue un assassin?" me demanda-t-il.
- Ce ne sont pas de mes affaires, répondis-je en langage des signes.
- Bonne réponse."
Nos habits blancs nous donnait une invisibilité quasi complète dans cet environnement clairs. J'étais habillée en civile, une robe de bourgeoisie blanche et simple. Lui, de son côté, c'était d'une ample cape à capuche qu'il était vêtu. Détourner le regard signifierait pour le commun des gens de perdre sa trace. Le vent soufflait à différentes intensités, faisant tournoyer les flocons devant mon visage. Les arbres servaient à étouffer les sons. Quelques mètres plus loin et il serait impossible de nous entendre. De toute façon, j'avais bien vérifié la zone, et nous étions seuls tous les deux.
Griffe d'or sortit quelques armes de sa longue cape, et les déposa sur le sol les uns à côté des autres. Il y avait un arc incrusté de symboles arcaniques, une épée légèrement difforme mais qui semblait briller, et une double-dague qui fit fondre la neige autour.
"Voici 3 artefacts magiques. Cet arc, Mortimer, possède le pouvoir de doubler la vitesse de la flèche lancée. L'épée, Voltron, est à même de protéger automatiquement son propriétaire, peu importe l'angle mort. Et cette double-dague, Azerot, vampirise l'énergie de tout être vivant entrant en contact."
J'observai attentivement cette dernière. En effet, l'herbe sous la neige était complètement morte. L'énergie devait être transformée en chaleur. Mon mentor donna un dernier coup de lame à sa branche et les leva.
"Rajoutons à ce petit groupe mon banal couteau et ce morceau de bois aiguisée.
Il les posa dans la neige aux côtés des artefacts.
- Ma chère élève. Vous êtes une assassine. Quelle est l'arme qui est la plus appropriée?
- La mienne, dis-je sans hésitation.
Il siffla d'admiration.
- Je puis me permettre de vous féliciter. Vous êtes de loin ma meilleure élève, et probablement l'une des meilleures de la confrérie toute entière. Rare sont ceux qui réussissent tous les tests avec brio comme vous. Vous l'avez dans le sang. Moi-même n'avais pas réussi ce test au début.
Griffe d'or se permit tout de même un petit discours récapitulatif:
- L'être vit dans la nature. Il s'adapte à son environnement. Mais la vie est traître, les pièges sont partout, la mort vous attend à chaque détour de rue. L'habit ne fait pas le moine, et s'il ne faut pas se fier aux apparences, il faut apprendre à les connaitre. Deviner n'est pas de notre ressort. Improviser non plus. Je dois vous enseigner à être prête à tout, et non pas vous adapter à tout. La vitesse d'exécution d'une tâche doit être optimale pour une réussite proportionnelle. Vous ne pouvez pas vous baser sur ce que vous trouverez devant vous. Vous devez savoir ce que vous trouverez devant vous. Ne remettez jamais votre vie au hasard. C'est bien clair?"
J'hochai de la tête. Il me pointa un arbre loin derrière lui, dans mon champs de vision.
"Vous voyez le lièvre qui creuse un trou aux racines de ce sapin?"
Il n'y avait pas d'animal. D'un mouvement souple, je tirai sur une corde de ma robe et l'arrachai d'un coup vif, puis sorti une mini arbalète possédant déjà une flèche engainée. Je me tournai, faisant virevolter mes cheveux dans la vitesse, me jetai au sol dans une roulade et tirai du même coup. Une flèche se planta dans le sol là où je me trouvais une seconde plus tôt. L'archère, qui était cachée à une quinzaine de mètres de distance, s'écroula au sol, morte, transpercée au cou. Un genou à terre, je levai mon bras gauche, qui possédait un gantelet de cuir, et bloquai le coup de bâton que m'asséna mon mentor par derrière.
"Réflexes, assurance, équilibre et droiture, dit-il en souriant.
Je me levai.
- Si tu avais eu à improviser, tu serais morte contre cette femme, continua-t-il. Mais tu en avais calculé la possibilité. Félicitation. Tu as passé ce test à la perfection.
- Merci."
Il rangea ses armes dans leurs fourreaux respectifs. Puis, il se retourna vers moi, et posa son regard vers la robe dans la neige. Il soupira en secouant la tête de gauche à droite.
"Une si belle robe."
Il s'éloigna, et disparu dans la forêt.
"Un véritable assassin ne tue pas pour l'honneur. Il ne tue pas pour la vengeance. Il ne tue pas pour la justice. Il ne tue pas pour la vérité. Et il ne tue pas pour la liberté."
J'écoutai attentivement mon mentor, Griffe d'or, me parler. Nous étions dans une forêt enneigée sur le plateau d'un haute montagne. La neige me faisait frissonner, mais je restais impassible du mieux que je le pouvais, droite, ne montrant aucun signe de faiblesse pendant que l'assassin professionnel devant moi me donnais un discours en taillant une branche de son couteau. Nous ne croisions jamais nos regards.
"Dites-moi, Prisme des ombres, pourquoi donc tue un assassin?" me demanda-t-il.
- Ce ne sont pas de mes affaires, répondis-je en langage des signes.
- Bonne réponse."
Nos habits blancs nous donnait une invisibilité quasi complète dans cet environnement clairs. J'étais habillée en civile, une robe de bourgeoisie blanche et simple. Lui, de son côté, c'était d'une ample cape à capuche qu'il était vêtu. Détourner le regard signifierait pour le commun des gens de perdre sa trace. Le vent soufflait à différentes intensités, faisant tournoyer les flocons devant mon visage. Les arbres servaient à étouffer les sons. Quelques mètres plus loin et il serait impossible de nous entendre. De toute façon, j'avais bien vérifié la zone, et nous étions seuls tous les deux.
Griffe d'or sortit quelques armes de sa longue cape, et les déposa sur le sol les uns à côté des autres. Il y avait un arc incrusté de symboles arcaniques, une épée légèrement difforme mais qui semblait briller, et une double-dague qui fit fondre la neige autour.
"Voici 3 artefacts magiques. Cet arc, Mortimer, possède le pouvoir de doubler la vitesse de la flèche lancée. L'épée, Voltron, est à même de protéger automatiquement son propriétaire, peu importe l'angle mort. Et cette double-dague, Azerot, vampirise l'énergie de tout être vivant entrant en contact."
J'observai attentivement cette dernière. En effet, l'herbe sous la neige était complètement morte. L'énergie devait être transformée en chaleur. Mon mentor donna un dernier coup de lame à sa branche et les leva.
"Rajoutons à ce petit groupe mon banal couteau et ce morceau de bois aiguisée.
Il les posa dans la neige aux côtés des artefacts.
- Ma chère élève. Vous êtes une assassine. Quelle est l'arme qui est la plus appropriée?
- La mienne, dis-je sans hésitation.
Il siffla d'admiration.
- Je puis me permettre de vous féliciter. Vous êtes de loin ma meilleure élève, et probablement l'une des meilleures de la confrérie toute entière. Rare sont ceux qui réussissent tous les tests avec brio comme vous. Vous l'avez dans le sang. Moi-même n'avais pas réussi ce test au début.
Griffe d'or se permit tout de même un petit discours récapitulatif:
- L'être vit dans la nature. Il s'adapte à son environnement. Mais la vie est traître, les pièges sont partout, la mort vous attend à chaque détour de rue. L'habit ne fait pas le moine, et s'il ne faut pas se fier aux apparences, il faut apprendre à les connaitre. Deviner n'est pas de notre ressort. Improviser non plus. Je dois vous enseigner à être prête à tout, et non pas vous adapter à tout. La vitesse d'exécution d'une tâche doit être optimale pour une réussite proportionnelle. Vous ne pouvez pas vous baser sur ce que vous trouverez devant vous. Vous devez savoir ce que vous trouverez devant vous. Ne remettez jamais votre vie au hasard. C'est bien clair?"
J'hochai de la tête. Il me pointa un arbre loin derrière lui, dans mon champs de vision.
"Vous voyez le lièvre qui creuse un trou aux racines de ce sapin?"
Il n'y avait pas d'animal. D'un mouvement souple, je tirai sur une corde de ma robe et l'arrachai d'un coup vif, puis sorti une mini arbalète possédant déjà une flèche engainée. Je me tournai, faisant virevolter mes cheveux dans la vitesse, me jetai au sol dans une roulade et tirai du même coup. Une flèche se planta dans le sol là où je me trouvais une seconde plus tôt. L'archère, qui était cachée à une quinzaine de mètres de distance, s'écroula au sol, morte, transpercée au cou. Un genou à terre, je levai mon bras gauche, qui possédait un gantelet de cuir, et bloquai le coup de bâton que m'asséna mon mentor par derrière.
"Réflexes, assurance, équilibre et droiture, dit-il en souriant.
Je me levai.
- Si tu avais eu à improviser, tu serais morte contre cette femme, continua-t-il. Mais tu en avais calculé la possibilité. Félicitation. Tu as passé ce test à la perfection.
- Merci."
Il rangea ses armes dans leurs fourreaux respectifs. Puis, il se retourna vers moi, et posa son regard vers la robe dans la neige. Il soupira en secouant la tête de gauche à droite.
"Une si belle robe."
Il s'éloigna, et disparu dans la forêt.